SKREG
“L’astucieux“
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Classe | Type de dégâts | Faction | Rôles | Type d'attaque | Rareté | Position conseillée | Artefact recommandé | Union |
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Equipement signature
“Harpon géant”
Cette lance de cavalerie taillée dans la mâchoire d’un seigneur de démon inflige de terrifiantes blessures.
Compétence : Dresseur de bêtes
La compétence “Bête de somme” ne draine désormais plus d’énergie pendant les 5 premières secondes après chacune de ses utilisations.
[+10 Déverrouillé] Ne requiert que 500 d’énergie pour activer l’ultime la première fois.
[+20 Déverrouillé] L’énergie récupérée lors d’une blessure est augmentée de 50%
[+30 Déverrouillé] Ne requiert que 200 d’énergie pour activer l’ultime la première fois
Lore
Skreg rêvait du monde au-delà des terriers durri surpeuplés, lieu des jeux de son enfance. Cependant, il était gêné par la timidité congénitale de son peuple. Lorsque Vurk, son jeune frère de nid, s’aventurait trop loin des entrées de leurs souterrains, Skreg était toujours le premier à rentrer à la maison. Le dehors semblait si dangereux, si exposé. Ce n’ était pas un endroit pour un Durri, se raisonnait-il en rentrant chez lui, dépité.
Un jour, après être rentré dans les terriers Skreg remarqua que Vurk restait dehors plus longtemps que d’habitude. Il s’enquit de son ami dans les tunnels où ils avaient grandi, mais il n’en trouva aucune trace. Comme il avait plus d’empathie que la plupart de ses congénères, il l’attendit, posté aux entrées des tunnels obscurs, mais après plusieurs jours, il finit par accepter que le petit aventurier audacieux avait fini par succomber aux dangers du monde extérieur. Il retourna à sa petite vie de membre de la colonie.
Ce n’est que quelques mois plus tard que l’on apprit les exploits extraordinaires accomplis par Vurk en territoire arachin. Il n’était pas mort, bien au contraire : il était devenu une sorte de héros de folklore. Skreg fut plus que soulagé : il fut inspiré. C’est là qu’il prit sa décision. Si Vurk pouvait survivre à l’extérieur, alors lui aussi. Le temps de la peur était révolu. Emportant ses maigres possessions, il partit vivre les aventures qui l’attendaient à l’extérieur.
Il fit son apprentissage en traversant les contrées ; il s’adapta rapidement, en utilisant intelligemment les aptitudes naturelles à son peuple et les capacités qu’il avait acquises en vivant dans les terriers. Un jour, tandis qu’il contournait une vallée herbeuse, il entrevit à travers les arbres l’une de ces imposantes bêtes appelées mâchoires d’acier. Elle était seule et sanguinolente. Il dégaina son plus grand couteau de chasse en approchant de l’ animal, bien décidé à refaire son stock de viande. Arrivé à proximité, il remarqua que la bête respirait difficilement. Ses blessures semblaient lui avoir été infligées par ses semblables, sans doute même par des membres de sa meute. Les mâchoires d’acier sont omnivores, mais elles s’affrontent sans merci lorsqu’il faut se partager une proie.
Skreg fit silencieusement le tour du monstre. La nervosité de ce dernier indiquait qu’il avait déjà senti le Durri. Skreg fit face à la mâchoire d’acier, cherchant un endroit vulnérable dans lequel enfoncer son couteau. La bête le regarda, et Skreg crut distinguer une sorte de fatalisme et de défiance dans ses yeux de braise. Il resta subjugué quelques instants, puis rangea son couteau, sans même penser à ce qu’il faisait.
Ce fatalisme et cette défiance étaient en fait ce qui avait poussé Skreg à sortir de son terrier. Il ne tuerait pas l’animal. Au contraire, il examina ses blessures. Elles semblaient guérissables ; la faiblesse de la mâchoire d’acier était sans doute due à une sous-alimentation. Ces animaux peuvent mourir de plaies bénignes, si celles-ci les empêchent de chasser. Skreg se mit à chasser et à récolter toute la nourriture qui lui tombait sous la main, rapportant à sa nouvelle amie les produits plus ou moins frais de ses chasses, pour qu’elle reprenne des forces. Il appliquait aussi des onguents sur ses blessures, qui semblaient en voie de guérison.
Un jour qu’il revenait à l’endroit où se reposait sa mâchoire d’acier, Skreg fut heureux de découvrir qu’elle se tenait enfin debout. Elle baissait la tête, dans une position de défense encore assez instable. À quelques mètres de là, il y avait un chasseur latran, la tribu pugiliste rusée et cruelle établie sur ces vertes collines et dans ces prairies arborées. Les Latran se distinguent par leur tête de chacal. Le chasseur était armé jusqu’aux dents et se déplaçait avec une grâce vicieuse. Skreg n’avait aucune chance de le vaincre, mais il souleva pourtant sa lance et chargea en direction du chasseur, outré que quiconque ait eu l’idée de s’en prendre à son amie. Surpris, le Latran se déporta et dévia la lance de Skreg quelques instants avant le contact. Le cours du combat changea presque instantanément. Skreg évita désespérément une série d’attaques bien plus puissantes qu’il ne l’imaginait, et il battit en retraite vers sa nouvelle alliée. Alors qu’il tentait de jeter sa lance sur son adversaire, son arme se cassa, et il tomba à la renverse, presque sans défense. Profitant de cette ouverture, le Latran se précipita sur lui, prêt à donner le coup de grâce, lorsque la tête de la mâchoire d’ acier se tourna en un éclair vers l’agresseur. Il y eut un craquement et un cri de douleur, l’ assaillant décrivit un grand arc de cercle avant d’aller s’écraser disgracieusement par terre. Skreg et sa bête regardèrent le Latran s’enfuir. Le Durri posa la main sur la tête de la mâchoire d’acier, et elle eut un petit grognement satisfait.
“Ne reculez jamais !”